Moussa Al-Tamari (Amman, 1997) peut se vanter d'être le premier joueur jordanien à jouer… et à marquer dans l'histoire de la Ligue 1.
L'ailier, arrivé gratuitement en provenance de OH Leuven cet été, a marqué trois buts lors de ses quatre premiers matchs sous le maillot de l'équipe de France. Montpellier.
La carrière de Tamari, élu “joueur du mois” du MHSC en août, est pour le moins curieuse : Shabab Al-Ordon (2016-17), Al-Jazeera (2017-18), APOEL (2018-20), OH Leuven (2020-23)….
En Belgique, il a déjà laissé des signes de sa capacité à déséquilibrer un match puisqu'il est, selon ” Opta “, le joueur qui a tenté le plus de dribbles (384) et en a réalisé (174) en Jupiler Pro League depuis ses débuts.
“Depuis tout petit, je voulais jouer dans l'un des cinq grands championnats, mais ma mère voulait que je me concentre sur mes études”, a-t-il déclaré à Ligue 1.
“Ce n'est pas qu'elle ne croyait pas en moi, mais elle m'a dit qu'il serait difficile de réaliser mon rêve en Jordanie”.
Ses bonnes performances lors de la Coupe AFC 2018 – il a marqué six buts en 10 matchs dans la deuxième compétition la plus importante d'Asie au niveau des clubs – lui ont “ouvert les portes” à Chypre, où il est devenu champion de la ligue et “MVP” avec l'APOEL.
Dans “Le Championnat”, au-delà de ses trois buts, ils savent déjà comment… Al-Tamari est : il est le deuxième joueur qui tire le plus (13) et le septième joueur qui a réalisé le plus de dribbles réussis (10) en Ligue 1.
“Je sais que dans mon pays, ils sont fiers de moi, mais être le premier Jordanien à jouer en France n'est pas l'objectif….. Je veux plus”, explique-t-il.
“Je dois prouver que je suis capable de performer à ce niveau et Montpellier est le club idéal”.
“S'ils voyaient plus de matchs en Europe… ils signeraient plus de joueurs jordaniens”.
“Si les clubs européens regardaient plus de matches du championnat local, ils signeraient plus de joueurs jordaniens”, insiste-t-il.
“Il y a de très bons joueurs et ma mission est de montrer ce dont nous sommes capables”.
Le fait qu'il soit gaucher, qu'il joue comme ailier droit et qu'il ait un don pour le dribble lui a valu d'être surnommé le “Messi jordanien” à Chypre, un surnom. Al-Tamari rejette.
“Je sais que certaines personnes m'appellent ainsi, mais je n'aime pas ce surnom”, se souvient. Tamari, 54 fois appelé pour la Jordanie.
“À Chypre, les supporters sont un peu fous et ils ont inventé ce surnom.
“Ils ont même inventé une chanson dans laquelle ils parlent de moi comme du “Messi jordanien”.”
Montpellier se frottent déjà les mains à son sujet.